Utiliser le bois de vos haies en litière pour vos animaux

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Vous souhaitez réaliser des économies de paille et avoir une litière de qualité ?

Le prix de la paille peut certaines années monter très haut ou celle-ci peut venir à manquer sur l’exploitation. L’une des alternatives est l’utilisation de plaquettes de bois issues des haies de l’exploitation.
Jusqu'à 3 000 euros d'économie

Le coût de 10 cm de plaquettes étalées dans la stabulation pour 100 UGB pendant 3 semaines est de 600 € (pour de la plaquette produite sur l’exploitation).

Les économies réalisées sont donc de 250 € pour la paille produite sur l’exploitation, et vont de 1 400 € à plus de 3 000 € pour la paille achetée livrée cours de ferme. Ces chiffres ne tiennent pas compte que dans le même temps, l’entretien de la haie a été payé, puisque les plaquettes sont issues des haies de l’exploitation. L’économie finale est donc encore plus importante.

Une tonne de plaquettes remplace environ une tonne de paille.

Le calcul comparatif a été fait pour une utilisation classique (plaquette en sous couche pendant 3 semaines, puis apport de paille), le coût de l’apport de paille en stabulation intégrale pendant 3 semaines pour 100 UGB peut être estimé à 850 € pour la paille pressée sur l’exploitation (utilisation de 21 t de paille). Si la paille est achetée à 90 €/t, alors ce coût monte à 1 985 €. Enfin, avec le prix actuel, ce coût monte à 3 665 € pour de la paille achetée à 170 €/t.

Une anticipation nécessaire !

Si la plaquette est très intéressante à utiliser en litière, cela demande tout de même un minimum d’anticipation.

En effet, pour qu’elle ait un bon pouvoir absorbant, il faut 3 à 4 mois de séchage et une plaquette de petite dimension : 2 à 3 cm maximum.

En pratique, comment l’utiliser ?

Le mode d’utilisation le plus courant de la plaquette en litière est de l’utiliser en sous-couche. Une première couche de 5 à 10 cm maximum de plaquettes est étalée au sol. Cette litière est laissée sans paillage supplémentaire pendant 2 à 3 semaines (variable selon le chargement et l’alimentation des animaux). Quand les animaux commencent à se salir, on démarre les apports de paille comme d’habitude. Il est possible également de remettre de la plaquette entre deux curages, au lieu de la paille, à condition de trouver la bonne technique. Certains agriculteurs utilisent la pailleuse pour cela (mais attention, cela ne fonctionne pas avec toutes les pailleuses), d’autres des anciens épandeurs. Dans ce cas, certains agriculteurs vont jusqu’à utiliser une litière 100 % plaquette de bois.

Les résultats techniques de ce type de litière sont bons à tous points de vue : plus saine, moins humide, les animaux s’enfoncent moins, la litière chauffe moins.

Elle est aussi moins tassée et donc plus facile à curer et à épandre. En revanche, un godet est nécessaire pour le curage, car les paquets se délitent facilement. La décomposition des plaquettes à la parcelle se réalise en moins d’un an. Le bois étant issu des haies, donc en grande partie de branches, et très majoritairement de feuillus, il n’y a pas de problème lié aux terpènes ou aux tanins (ces bois en contiennent peu ou pas), et il n’y a donc pas de risque d’acidification du sol (contrairement à l’utilisation de sciure, majoritairement issue de résineux et de troncs). Plusieurs éleveurs de Bresse ont déjà testé cette litière plaquette ces deux dernières années, et les résultats sont très satisfaisants. En particulier, derrière les cornadis, la plaquette absorbe bien les jus et la litière se tient beaucoup mieux, les animaux s’enfoncent moins. Le fumier produit, issu d’un mélange plaquette-paille, a été analysé : les résultats sont proches d’un fumier 100 % paille. Le pH de 7,4 confirme que ce fumier a un effet neutre sur le sol.

BON A SAVOIR

Des tournées d’abattage sont organisées régulièrement.

Prenez contact avec notre conseiller.

A lire

  • Biomasse > collectivités et agriculteurs font feu du même bois : Thème de la page AGIR SUR LES TERRITOIRES de juin 2019

  • Les haies agricoles, regards croisés : Thème de la page AGIR SUR LES TERRITOIRES de mai 2021